Theorie

Rendement et rentabilité locative : définition et différences

Très souvent on parle de rendement locatif ou on se réfère à la rentabilité d’un investissement pour évaluer son potentiel. Mais c’est quoi exactement le rendement et la rentabilité locative ? A-t-il une différence entre ces deux termes ?

Le rendement locatif, concerne les revenus que votre logement va apporter. Cet indicateur est exprimé par un pourcentage. Le rendement locatif peut être brut ou net.

Le rendement brut est le rapport entre le loyer (hors charges) annuel et le prix d’acquisition FAI. Très souvent, les agences immobilières ne considèrent pas dans le calcul du rendement brut les éventuels travaux à faire après la signature, les frais de notaire et les frais de dossier bancaire. Cependant, ces frais participent aux frais d’acquisition et par conséquence, ils devraient être intégrés dans le calcul.

Le rendement net prend en compte aussi les charges et les impôts payés sur le bien. Le ratio à faire est du coup entre le loyer annuel minore des charges (toutes charges non récupérables), intérêt d’emprunt, taxe foncière, impôts (dépendent principalement du régime fiscal choisi) et le prix d’achat FAI + toutes frais d’acquisition (notaire, crédit logement, dossier bancaire).

 

La rentabilité locative, prend en compte aussi la plus-value ou déficit maturé a la revente du bien. La rentabilité locative est mesurée par le taux de rendement interne (TRI).

 

Voici des exemples du calcul du rendement et de la rentabilité locative :

Projet 1 :

  • Cout d’achat du bien : 100.000€ FAI
  • Frais de notaire : 8.000€
  • Travaux : 2.000€
  • Loyer mensuel : 500€
  • Plus-value à la revente (après 1 an) : 10.000€
  • Rendement locatif: (500*12) / (100.000+8.000+2.000) = 45%
  • Rentabilité locative: (500*12+10.000) / (100.000+8.000+2.000) =55%

 

Projet 2 :

  • Cout d’achat du bien : 100.000€ FAI
  • Frais de notaire : 8.000€
  • Travaux : 2.000€
  • Loyer mensuel : 700€
  • Plus-value à la revente (après 1 an) : 1.000€
  • Rendement locatif: (700*12) / (100.000+8.000+2.000) = 64%
  • Rentabilité locative: (700*12+1.000) / (100.000+8.000+2.000) =55%

 

Le rendement locatif est un indicateur très intéressant pour mesurer la performance opérationnelle d’un investissement. Cet indicateur trouve son utilité principale dans des stratégies plus orientes à générer du cash-flow.

La rentabilité locative, peut être considérée comme un indicateur macroscopique et elle prend en compte la performance de l’investissement pendant toute sa vie, spécialement en fonction de son prix à la revente. Cet indicateur est très intéressant pour des stratégies plus orientes à la création du patrimoine

Comment faire une offre d’achat plus basse ?

Le prix affiché sur les annonces de vente d’un bien immobilier est souvent négociable. Il est possible d’offrir moins que le prix affiché pour s’approprier du bien. Je vous explique quels sont les leviers pour faire accepter votre offre (plus basse)

 

SOMMAIRE

La négociation immobilière est toute une stratégie. Les vendeurs souhaitent obtenir le prix le plus élevé pour générer plus de profits, en se basant sur leur aperçu de la valeur du bien (bien évidemment confirmée par le prix du marché et les estimations des agents).

De l’autre côté, les acheteurs espèrent obtenir le bien au prix le plus bas. Le prix réel de la vente est souvent différent du prix de vente affiché. Si vous êtes acquéreur, vous vous demandez probablement comment obtenir une réduction de prix auprès du vendeur. Cet article est fait pour vous.

Avant de commencer : Pourquoi le bien est à la vente ?

Avant de commencer avec la négociation, posez-vous la question sur pourquoi le bien est à la vente. Une séparation ? une succession ? un déménagement pour une acquisition plus grande ? une expatriation ? des problèmes avec la copropriété (on ne vous le dira pas) ? Un pépin caché ?

Cela vous aidera à comprendre le contexte et les besoins du vendeur.

 

Vous êtes psychologue et détective

Pour négocier un prix à la baisse, vous allez devoir vous demander comment convaincre le vendeur de baisser son prix. Et ce n’est pas toujours simple de négocier en immobilier. Pour ce faire, mieux vaut vous baser sur des arguments objectifs. Certains signes peuvent en effet vous indiquer qu’une baisse de prix est possible : un bien en vente depuis plus d’un an, un défaut dans les diagnostics immobiliers, un vendeur pressé de vendre, peu d’acquéreurs pour ce type de biens, etc. A l’inverse, d’autres indices peuvent vous révéler qu’une offre plus basse n’est pas vraiment envisageable et que vous devriez plutôt faire une offre au prix : de très nombreux acquéreurs visitent le bien, ce dernier n’est pas en vente depuis longtemps, le prix affiché est cohérent avec le prix du marché, etc. La négociation est un jeu d’équilibre entre ces différents indicateurs qu’il vous faudra prendre en compte avant de formuler une offre plus basse.

Pour négocier, étudiez le marché local, la demande, les biens actuellement en vente et comparez ces informations aux prix constatés sur les dernières ventes réalisées dans la commune et dans ce quartier.

Vous pouvez également vous rendre sur le site des Notaires pour connaître les cartes de prix moyens des ventes conclues au dernier trimestre et consulter la base de Demande de Valeurs Foncières (DVF) qui communique les prix de toutes les ventes immobilières.

Prenez la température, en direct avec le vendeur s’il n’y a pas d’intermédiaire ou en interrogeant l’agent immobilier sur la marge de négociation envisageable. Elle est généralement de l’ordre de 3 à 5%, mais il est possible d’obtenir une réduction de prix plus importante selon les différents signes suscités.

 

Les leviers de négociation

Ensuite, voici une liste de points sur lesquels vous pouvez baser vos arguments pour baisser le prix :

  • Travaux : si le bien nécessite des travaux de rénovation, chiffrez-les et prenez aussi en compte le délai de réalisation du chantier. Certains vendeurs vendent car ils ne veulent pas faire des travaux et beaucoup d’acheteurs n’arrivent pas se projeter dans un appartement à rénover. Utilisez cela à votre avantage !
  • Passoir énergétique : vérifiez que le DPE soit satisfaisant. Un bien en classe F ou G se négocient facilement. Un bien en classe B par contre pas trop.
  • Sécurité : Vérifiez qu’il n’y a pas de l’amiante, peinture au plomb, tuyau de gaz sans fermeture, électricité aux normes. Pensez comme si vous avez un petit enfant qui habitera dans le bien et utilisez ces arguments pour faire baisser le prix.
  • Conformité au PLU et règlement de copropriété : vérifiez que le bien ne présente pas des irrégularités comme des annexes abusives ou des murs porteurs cassés sans l’autorisation de la copropriété. Vous serez le responsable de la mise en conformité du bien en cas de contrôles après la signature chez le notaire.
  • Solidité financière : si vous avez beaucoup d’apport ou la certitude d’avoir un crédit, jouez la carte du millionnaire et assurez-vous le vendeur sur la réussite de la vente après la signature du compromis en échange d’une baisse du prix.
  • Rachat du mobilier : si vous n’arrivez pas à faire baisser le prix de vente et vous aimez la déco de l’appartement, vous pouvez négocier d’inclure le mobilier dans le prix de vente (cuisine équipée, salon, chambre…). Pour rappel, la valeur du mobilier est à déduire du prix de vente dans le calcul des frais de notaire.

 

Comment formuler votre offre d’achat plus basse ?

Une fois tous ces aspects de la négociation abordés, il vous reste à formuler votre offre d’achat.

Comme pour une offre classique, il vous faudra la formaliser par écrit et la remettre au vendeur ou à l’agent immobilier en charge de la vente, soit par e-mail soit par courrier. N’hésitez pas à revenir sur les éléments chiffrés et objectifs pour rédiger votre offre d’achat plus basse. N’oubliez pas d’indiquer, en plus du prix d’achat proposé, une date limite de validité de votre offre d’achat.

Vous avez la possibilité de tenter une offre vraiment très basse par rapport au prix de vente affiché, en demandant plus de 10% de remise. Celle-ci sera généralement refusée mais pourra donner lieu à une contre-offre de la part du vendeur. Toutefois, ce type de négociation peut être risqué, car le vendeur peut ne pas considérer votre offre et stopper la négociation avec vous. De plus, pendant ce laps de temps, le bien peut se vendre à un autre acheteur ayant fait une offre à un prix plus proche de la réalité du marché ou au prix du mandat.

Pour négocier le prix et obtenir une réduction du vendeur, mieux vaut donc convaincre avec des arguments chiffrés et objectifs tout en gardant en tête que vous n’êtes pas forcément le seul acheteur intéressé.

 

Top 10 des choses que vous croyez savoir sur l’immobilier (à tort)

Après avoir visionné des dizaines d’heures de vidéo sur internet, lu des blogs ou parlé avec des amis, vous pensez de tout savoir sur l’immobilier et que ce monde n’a plus de secrets pour vous. Ne pêchez pas de prétention !

Voyons quels sont les choses que certains de vous croient savoir sur l’immobilier sans avoir raison.

 

1.     Mieux vaut attendre le bon moment pour se lancer

Question : quel est le bon moment ? Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise conjoncture. Vu que le temps joue contre vous, il faut investir dans la pierre le plus tôt possible. Si vous vendez moins cher que prévu parce que le marché a baissé, vous pourriez rachèterez aussi moins cher, et vice versa. L’avenir sera toujours incertain. À force d’attendre, vous pourriez ne jamais devenir propriétaire et passez à côté du bien de vos rêves ! Plus tôt on investit, plus tôt ça rapporte!

 

2.     Mieux vaut acheter que louer

Vrai et faux. Cela dépend, d’abord, du rapport entre le pouvoir d’achat immobilier des ménages et de leur “pouvoir locatif” dans la ville ciblée. Dans les territoires où les prix immobiliers sont élevés, comme c’est le cas à Paris, la location permet d’accéder à des biens aux prestations supérieures à celles qu’on pourrait avoir à l’achat, notamment de plus grandes superficies. Tout dépend également de votre projet de vie : souhaitez-vous rester longtemps dans le même logement ou projetez-vous de déménager dans les années à venir ? Si vous envisagez de partir, mieux vaut peut-être différer votre achat immobilier et acquérir votre résidence principale dans votre région de destination, afin d’éviter, notamment, de régler deux fois les frais de notaire, qui peuvent alourdir le coût global de l’opération. Il faut également prendre en compte les charges qu’induisent un achat immobilier, comme la taxe foncière à acquitter et les charges propriétaire dans les charges communes.

 

3.     Faire appel à un agent immobilier coûte plus cher que vendre en direct

Vrai et faux. Généralement, plus le bien immobilier met du temps à se vendre, moins il se vendra cher. Outre cette dépréciation qui peut advenir avec le temps, un bien immobilier qui ne se vend pas engendre aussi des coûts pour son propriétaire : taxe foncière et charges de copropriétés par exemple.

Un professionnel de l’immobilier aura aussi un marché de possibles acquéreurs plus grand que le vôtre. Parfois utiliser seulement LeBonCoin ou PAP ne suffira pas pour bien vendre votre bien.

Ainsi, même si le professionnel de l’immobilier applique des honoraires, son intervention peut conduire à une commercialisation plus rapide. Surtout dans des territoires où le marché immobilier n’est pas forcément dynamique, et le rapport de force pas à l’avantage des vendeurs. Le professionnel peut aussi vendre le bien en off-market, pour ensuite recourir à une diffusion massive sur les plateformes si l’off-market ne devait pas porter ses fruits. Il va également procéder à une qualification des acquéreurs en amont et vérifier la solidité du financement. Enfin, l’agent ou le mandataire jouera les intermédiaires en cas de négociation pour maximiser les chances d’aboutir à une transaction.

Ne pas passer par un professionnel pour économiser ses honoraires, ça veut dire aussi prendre à sa charge son travail… et c’est du temps ! A vous de voir si le jeu vaut la chandelle.

 

4.     Mieux vaut emprunter la somme maximale quand on achète un bien immobilier

Vrai et faux. Emprunter la somme maximale ou mettre davantage d’apport ? Tout dépend du niveau des taux d’intérêt. En période de taux bas, il peut être plus judicieux d’emprunter au maximum et de placer ses liquidités dans des actifs rémunérateurs. Il est plus raisonnable de se laisser une marge de sécurité pour faire face aux éventuelles dépenses de la vie que de mettre tout son apport : travaux, naissance, mariage, séparation, décès.

5.     L’investissement locatif est une mauvaise idée lorsqu’on n’est pas encore propriétaire de sa résidence principale

Vrai et faux.  Je dirais qu’il faut prendre en compte beaucoup de paramètres (risque, taux d’endettement, capacité de gestion de l’investissement…). En général, il est plus facile de faire son premier investissement avant d’acheter sa résidence principale car son taux d’endettement est encore à 0%. Cependant, les banques préfèrent prêter de l’argent à qui est déjà propriétaire de sa résidence principale (pour une question de risque).

L’avantage de faire un premier investissement, c’est que les revenus locatifs seront ajoutés à votre salaire. Généralement, la banque considère que 80% des loyers versés constituent bel et bien un revenu supplémentaire.

Vous pouvez par ailleurs investir dans un autre lieu que dans la ville dans laquelle vous vivez. Un atout si les prix immobiliers y sont élevés. Misez toutefois sur des marchés qui ne vous sont pas complètement étrangers : quel que soit le domaine, vous aurez davantage de chances de réussir votre investissement si vous vous lancez dans un environnement que vous maîtrisez.

 

6.     Pour mieux vendre son bien, mieux vaut engager des travaux avant sa mise sur le marché

Vrai et faux. Certains acheteurs ont du mal à se projeter. Dans ces conditions, cela peut valoir le coup d’utiliser la technique du home-staging, mais sans engager trop de frais.

Il faut se poser la question suivante : “Est-ce que les rénovations que je vais engager vont permettre d’augmenter la valeur du bien, de vendre plus vite ou d’élargir le champ des acquéreurs potentiels ?”.

Idem pour les travaux d’amélioration énergétique : mieux vaut parfois présenter des devis, et donc “perspective d’amélioration selon les travaux”, plutôt que de les faire réaliser avant son départ. Quitte à ajuster un peu le prix de vente du bien en conséquence.

 

7.     Les enchères immobilières permettent de faire de bonnes affaires

Vrai et faux. Les montants de mise à prix sont généralement inférieurs aux prix du marché. Attention toutefois à ne pas se laisser emporter par le mécanisme de l’enchère et à surpayer un bien par rapport au prix du marché.

 

8.     On revend toujours plus cher que ce qu’on a acheté

Faux. Le jour de l’acquisition, il est difficile de savoir si on fera une plus-value dans le futur. L’évolution des prix immobiliers dépend de très nombreux facteurs : le climat social et économique, les taux bancaires, l’offre et la demande sur le marché à un instant T, la dégradation de l’environnement ou encore l’état du bien. Si des constructions fleurissent autour de votre logement par exemple, cela peut impacter la valeur à la revente. Les villes qui remplacent les anciens bâtiments délabrés par des constructions neuves modifient aussi le marché. Le neuf apporte des prestations supplémentaires par rapport à l’ancien, telles que des balcons ou des parkings :”Si vous avez acheté un bien ancien il y a 20 ans, il ne correspond peut-être plus à la majorité du marché et aux attentes des acquéreurs”.

 

9.     L’investissement locatif est toujours un pari gagnant

Faux. “Tout investissement comporte des risques. Il faut bien acheter, c’est-à-dire à la bonne valeur du marché et le bien approprié à la demande du marché. Poursuivez-vous une stratégie de rendement ? Souhaitez-vous que cet investissement soit aussi défiscalisant ? “Chaque démarche est différente et va nécessiter une étude précise”, insiste-t-elle.

Pour un bon investissement, vous devez comparer toutes les sommes qui sortent et celles qui rentrent, et prévoir de la trésorerie pour supporter les charges ci-dessus et les aléas de la vie : un mauvais payeur, une vacance locative, des travaux inattendus, etc.

 

10. Les dispositifs défiscalisant sont toujours intéressants

Faux. Même… Il existe une panoplie de solutions, comme les lois Pinel, Malraux, Denormandie, Censi-Bouvard, Girardin, LMNP, etc. Chacune présente des “avantages et des inconvénients qu’il faut connaître et mesurer”, rappelle Ludivine Guillot. Par exemple, dans le cadre de la loi Pinel, vous achetez un bien neuf et vous devez respecter “des conditions pour la mise en location”, une durée d’investissement minimum de “6, 9 ou 12 ans” et “un certain montant de loyer”. Le contrat est ferme et vos options de sortie en cours de route sont très limitées. Si vous décidez de revendre avant la fin de l’engagement, l’avantage fiscal est remis en cause et pendant toute cette période vous serez soumis à l’impôt foncier.

L’Etat reprendra avec une main (augmentation des impôts fonciers) ce qu’il vous a donné avec l’autre (crédit d’impôts).

 

11.  BONUS : La bonne affaire se fait à la revente

Faux. La bonne affaire se fait à l’achat. C’est important d’acheter à moins du prix du marché pour être certain de pouvoir revendre plus facilement ou avec de la plus-value lors de la revente.

N’achetez pas sur des coups de cœur que très souvent vous empêchent de voir les vrais défauts du bien.

Le Cash-flow

Les investisseurs parlent toujours de cash-flow, mais c’est quoi exactement ? Le cash-flow, littéralement flux de trésorerie, recense tous les flux des entrées et des sorties d’argent, considérés pour un même investissement. Grâce au cash-flow, un investisseur sait ce qui rentre et sort de sa poche tous les mois.

C’est un peu comme faire une photo de votre portefeuille à la fin de chaque mois. Le calcul est simple et se résume à soustraire les flux sortants des flux entrants.

Dans les flux entrants, on compte principalement les loyers, auxquels s’ajoutent parfois des crédits d’impôt. Dans les sorties, il faut comprendre toutes les dépenses qui ont trait au bien immobilier.  Parmi ces dépenses, on considère les mensualités du prêt immobilier à rembourser tous les mois, les charges de copropriété, l’entretien du bien, les assurances, les honoraires éventuels de votre expert-comptable et CGA et les impôts et contributions sociales qui seront à payer sur votre activité de loueur. Il ne faut pas oublier les frais d’agence et honoraires notariés à payer le jour de la signature de l’acte d’acquisition.

La mesure du cash-flow constitue donc un bon moyen d’appréhender la solvabilité et la pérennité de votre bien jusqu’à sa revente.

Le cash-flow peut donc être:

  • Positif: Les loyers sont supérieurs à toutes vos dépenses relatives au bien. Une marge de trésorerie sera donc disponible dans votre poche (ou celle de votre société) à la fin du mois.
  • Négatif: Les loyers ne sont pas suffisants à couvrir la totalité des charges et l’investissement vous demandera un apport provenaient de vos économies. Attention! Cela ne veut pas forcément dire que vous êtes en train de faire du déficit foncier! On abordera la thématique du déficit foncier dans un autre article.

Les professionnels de l’immobilier parlent de stratégie de cash-flow pour s’enrichir. Leur objectif n’est pas tant d’attendre une juteuse plus-value à la revente sur un investissement, que d’en tirer déjà de bons revenus complémentaires.

Pourquoi ? Parce que le cash-flow, en immobilier est comme une manne : c’est de l’argent créé avec l’argent des autres, soit celui du crédit, ce que l’on appelle communément l’effet de levier. Une mécanique redoutable qui permet de s’enrichir dans l’immobilier.

Un indicateur financier, dérivé du calcul des cashflows permet de mesurer l’effet de levier du crédit, c’est le calcul du TRI ou taux de rendement interne. Il permet de prévoir un scénario de revente en additionnant les cashflows sur plusieurs années, de manière à savoir quand l’investissement sera remboursé et rentable à la revente. Le TRI fait ressortir les flux sortants provenant soit de l’apport personnel, soit du crédit immobilier, ce qui fait ressortir des ratios plus forts et l’effet de levier, dans le second cas.

Il est donc primordial calculer son cash-flow lors de l’analyse d’un investissement immobilier et vérifier que cela rentre bien dans notre stratégie d’investissement et votre capacité financière présente et future.

L’effet de levier bancaire

Si vous êtes encore en doute si c’est mieux investir dans l’immobilier ou dans un produit financier avec un rendement brut équivalent, c’est probablement parce que vous n’avez pas encore évalué le potentiel de l’effet de levier bancaire.

Grâce à ce levier vous allez pouvoir investir en engageant un apport faible. Mais voyons plus précisément en quoi cela consiste.

La définition d’effet de levier bancaire a ses origines dans la physique. Afin de soulever une masse qui exerce son poids sur le sol, il faut faire usage de la force. Pour cela, si l’on ajoute un bras de levier venant prendre appui sur un pivot, on peut à force égale lever la masse beaucoup plus facilement. On remarque également que plus le bras de levier est long, plus il nous est facile de soulever une masse importante.

Le levier nous permet donc de démultiplier notre force et de soulever des masses bien plus lourdes que celles que nous parviendrions à soulever utilisant notre seule force à nous.

Vous me direz peut-être « Merci, j’ai déjà validé mon bac et je ne veux plus entendre parler de physique. Donc parlons cash ».

Parfait. Voici comment on peut traduire les termes de l’exemple précédent dans le langage de l’investisseur immobilier :

  • Masse : votre bien immobilier
  • Le bras de levier : la banque. La longueur du levier est la durée et le taux du crédit. Plus le crédit est long et le taux bas, plus le bras sera long.
  • La force appliquée au bras : votre locataire avec son loyer et vous-même avec votre éventuel apport mensuel.
  • Le pivot : votre apport initial

Pour donner une première conclusion, plus l’emprunt est important, plus je peux obtenir des revenus de mon investissement importants. De plus le loyer payé par le locataire va aussi permettre de rembourser l’emprunt. Bien entendu, c’est intéressant uniquement lorsque le rendement de base de mon opération est supérieur au taux d’emprunt, soit mon coût supplémentaire pour investir davantage d’argent.

 

Voici un exemple concret :

Vous avez 10.000 euros de cote et vous ne savez pas si les investir dans l’immobilier ou les placer sur un compte épargne a 4% par an.

Vous avez vu un studio de 25m2 à Massy (91) dont le cout total de cet investissement est de 100.000 euros (frais d’agence, banque et frais de notaire inclus).

Projet
Prix de vente du bien  €                     87,660
Frais d’agence  €                       3,652
Frais de notaire [2.5 % ou 7.8%]  €                       6,750
Frais banque
Credit logement  €                          938
Travaux/Architecte
Mobilier  €                       1,000
Cout projet  €                   100,000
Prix d’achat au m2  €                       3,652

 

La banque vous finance 90.000 euros sur 25 ans a un taux de 2%.

Financement
Apport perso  €          1,000
Pret immobilier  €        99,000
Duree du credit [ans] 25
Taux d’interet 2.00%
Mensualite credit [/mois]  €             381
Assurance credit [/mois]  €            6.60

Le loyer hors charge que vous percevrez sera de 500 euros par mois. Une fois payées toutes le charges (impôts, assurances, copropriété, travaux…) et mensualités bancaires, vous ne devriez pas ajouter un centime de votre poche.

En supposant que le prix de l’immobilier sera stable dans les prochains 20 ans et que votre loyer ne monte pas, on peut comparer la performance du compte épargne avec votre investissement immobilier.

Le graphique en haut démontre que, après une première période nécessaire à payer les couts d’acquisition (notaire, banque, agence), un investissement locatif est beaucoup plus rentable qu’un placement sur un compte épargne.

En cas de vente après 120 mois (10 ans), sur le compte épargne on aura 15.000 euros mais en vendant l’appartement au même prix qu’on l’a acheté (87.660 euros), on aura une marge nette de 31.000 euros équivalente à un rendement annuel de 7%.

Voici expliquer la beauté de l’effet du levier bancaire.

Investissez dans l’immobilier locatif et faites travailler intelligemment votre argent, celui de la banque, le tout en vous reposant sur les efforts fournis par vos futurs locataires.