March 2023

Rendement et rentabilité locative : définition et différences

Très souvent on parle de rendement locatif ou on se réfère à la rentabilité d’un investissement pour évaluer son potentiel. Mais c’est quoi exactement le rendement et la rentabilité locative ? A-t-il une différence entre ces deux termes ?

Le rendement locatif, concerne les revenus que votre logement va apporter. Cet indicateur est exprimé par un pourcentage. Le rendement locatif peut être brut ou net.

Le rendement brut est le rapport entre le loyer (hors charges) annuel et le prix d’acquisition FAI. Très souvent, les agences immobilières ne considèrent pas dans le calcul du rendement brut les éventuels travaux à faire après la signature, les frais de notaire et les frais de dossier bancaire. Cependant, ces frais participent aux frais d’acquisition et par conséquence, ils devraient être intégrés dans le calcul.

Le rendement net prend en compte aussi les charges et les impôts payés sur le bien. Le ratio à faire est du coup entre le loyer annuel minore des charges (toutes charges non récupérables), intérêt d’emprunt, taxe foncière, impôts (dépendent principalement du régime fiscal choisi) et le prix d’achat FAI + toutes frais d’acquisition (notaire, crédit logement, dossier bancaire).

 

La rentabilité locative, prend en compte aussi la plus-value ou déficit maturé a la revente du bien. La rentabilité locative est mesurée par le taux de rendement interne (TRI).

 

Voici des exemples du calcul du rendement et de la rentabilité locative :

Projet 1 :

  • Cout d’achat du bien : 100.000€ FAI
  • Frais de notaire : 8.000€
  • Travaux : 2.000€
  • Loyer mensuel : 500€
  • Plus-value à la revente (après 1 an) : 10.000€
  • Rendement locatif: (500*12) / (100.000+8.000+2.000) = 45%
  • Rentabilité locative: (500*12+10.000) / (100.000+8.000+2.000) =55%

 

Projet 2 :

  • Cout d’achat du bien : 100.000€ FAI
  • Frais de notaire : 8.000€
  • Travaux : 2.000€
  • Loyer mensuel : 700€
  • Plus-value à la revente (après 1 an) : 1.000€
  • Rendement locatif: (700*12) / (100.000+8.000+2.000) = 64%
  • Rentabilité locative: (700*12+1.000) / (100.000+8.000+2.000) =55%

 

Le rendement locatif est un indicateur très intéressant pour mesurer la performance opérationnelle d’un investissement. Cet indicateur trouve son utilité principale dans des stratégies plus orientes à générer du cash-flow.

La rentabilité locative, peut être considérée comme un indicateur macroscopique et elle prend en compte la performance de l’investissement pendant toute sa vie, spécialement en fonction de son prix à la revente. Cet indicateur est très intéressant pour des stratégies plus orientes à la création du patrimoine

Comment faire une offre d’achat plus basse ?

Le prix affiché sur les annonces de vente d’un bien immobilier est souvent négociable. Il est possible d’offrir moins que le prix affiché pour s’approprier du bien. Je vous explique quels sont les leviers pour faire accepter votre offre (plus basse)

 

SOMMAIRE

La négociation immobilière est toute une stratégie. Les vendeurs souhaitent obtenir le prix le plus élevé pour générer plus de profits, en se basant sur leur aperçu de la valeur du bien (bien évidemment confirmée par le prix du marché et les estimations des agents).

De l’autre côté, les acheteurs espèrent obtenir le bien au prix le plus bas. Le prix réel de la vente est souvent différent du prix de vente affiché. Si vous êtes acquéreur, vous vous demandez probablement comment obtenir une réduction de prix auprès du vendeur. Cet article est fait pour vous.

Avant de commencer : Pourquoi le bien est à la vente ?

Avant de commencer avec la négociation, posez-vous la question sur pourquoi le bien est à la vente. Une séparation ? une succession ? un déménagement pour une acquisition plus grande ? une expatriation ? des problèmes avec la copropriété (on ne vous le dira pas) ? Un pépin caché ?

Cela vous aidera à comprendre le contexte et les besoins du vendeur.

 

Vous êtes psychologue et détective

Pour négocier un prix à la baisse, vous allez devoir vous demander comment convaincre le vendeur de baisser son prix. Et ce n’est pas toujours simple de négocier en immobilier. Pour ce faire, mieux vaut vous baser sur des arguments objectifs. Certains signes peuvent en effet vous indiquer qu’une baisse de prix est possible : un bien en vente depuis plus d’un an, un défaut dans les diagnostics immobiliers, un vendeur pressé de vendre, peu d’acquéreurs pour ce type de biens, etc. A l’inverse, d’autres indices peuvent vous révéler qu’une offre plus basse n’est pas vraiment envisageable et que vous devriez plutôt faire une offre au prix : de très nombreux acquéreurs visitent le bien, ce dernier n’est pas en vente depuis longtemps, le prix affiché est cohérent avec le prix du marché, etc. La négociation est un jeu d’équilibre entre ces différents indicateurs qu’il vous faudra prendre en compte avant de formuler une offre plus basse.

Pour négocier, étudiez le marché local, la demande, les biens actuellement en vente et comparez ces informations aux prix constatés sur les dernières ventes réalisées dans la commune et dans ce quartier.

Vous pouvez également vous rendre sur le site des Notaires pour connaître les cartes de prix moyens des ventes conclues au dernier trimestre et consulter la base de Demande de Valeurs Foncières (DVF) qui communique les prix de toutes les ventes immobilières.

Prenez la température, en direct avec le vendeur s’il n’y a pas d’intermédiaire ou en interrogeant l’agent immobilier sur la marge de négociation envisageable. Elle est généralement de l’ordre de 3 à 5%, mais il est possible d’obtenir une réduction de prix plus importante selon les différents signes suscités.

 

Les leviers de négociation

Ensuite, voici une liste de points sur lesquels vous pouvez baser vos arguments pour baisser le prix :

  • Travaux : si le bien nécessite des travaux de rénovation, chiffrez-les et prenez aussi en compte le délai de réalisation du chantier. Certains vendeurs vendent car ils ne veulent pas faire des travaux et beaucoup d’acheteurs n’arrivent pas se projeter dans un appartement à rénover. Utilisez cela à votre avantage !
  • Passoir énergétique : vérifiez que le DPE soit satisfaisant. Un bien en classe F ou G se négocient facilement. Un bien en classe B par contre pas trop.
  • Sécurité : Vérifiez qu’il n’y a pas de l’amiante, peinture au plomb, tuyau de gaz sans fermeture, électricité aux normes. Pensez comme si vous avez un petit enfant qui habitera dans le bien et utilisez ces arguments pour faire baisser le prix.
  • Conformité au PLU et règlement de copropriété : vérifiez que le bien ne présente pas des irrégularités comme des annexes abusives ou des murs porteurs cassés sans l’autorisation de la copropriété. Vous serez le responsable de la mise en conformité du bien en cas de contrôles après la signature chez le notaire.
  • Solidité financière : si vous avez beaucoup d’apport ou la certitude d’avoir un crédit, jouez la carte du millionnaire et assurez-vous le vendeur sur la réussite de la vente après la signature du compromis en échange d’une baisse du prix.
  • Rachat du mobilier : si vous n’arrivez pas à faire baisser le prix de vente et vous aimez la déco de l’appartement, vous pouvez négocier d’inclure le mobilier dans le prix de vente (cuisine équipée, salon, chambre…). Pour rappel, la valeur du mobilier est à déduire du prix de vente dans le calcul des frais de notaire.

 

Comment formuler votre offre d’achat plus basse ?

Une fois tous ces aspects de la négociation abordés, il vous reste à formuler votre offre d’achat.

Comme pour une offre classique, il vous faudra la formaliser par écrit et la remettre au vendeur ou à l’agent immobilier en charge de la vente, soit par e-mail soit par courrier. N’hésitez pas à revenir sur les éléments chiffrés et objectifs pour rédiger votre offre d’achat plus basse. N’oubliez pas d’indiquer, en plus du prix d’achat proposé, une date limite de validité de votre offre d’achat.

Vous avez la possibilité de tenter une offre vraiment très basse par rapport au prix de vente affiché, en demandant plus de 10% de remise. Celle-ci sera généralement refusée mais pourra donner lieu à une contre-offre de la part du vendeur. Toutefois, ce type de négociation peut être risqué, car le vendeur peut ne pas considérer votre offre et stopper la négociation avec vous. De plus, pendant ce laps de temps, le bien peut se vendre à un autre acheteur ayant fait une offre à un prix plus proche de la réalité du marché ou au prix du mandat.

Pour négocier le prix et obtenir une réduction du vendeur, mieux vaut donc convaincre avec des arguments chiffrés et objectifs tout en gardant en tête que vous n’êtes pas forcément le seul acheteur intéressé.

 

Top 10 des choses que vous croyez savoir sur l’immobilier (à tort)

Après avoir visionné des dizaines d’heures de vidéo sur internet, lu des blogs ou parlé avec des amis, vous pensez de tout savoir sur l’immobilier et que ce monde n’a plus de secrets pour vous. Ne pêchez pas de prétention !

Voyons quels sont les choses que certains de vous croient savoir sur l’immobilier sans avoir raison.

 

1.     Mieux vaut attendre le bon moment pour se lancer

Question : quel est le bon moment ? Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise conjoncture. Vu que le temps joue contre vous, il faut investir dans la pierre le plus tôt possible. Si vous vendez moins cher que prévu parce que le marché a baissé, vous pourriez rachèterez aussi moins cher, et vice versa. L’avenir sera toujours incertain. À force d’attendre, vous pourriez ne jamais devenir propriétaire et passez à côté du bien de vos rêves ! Plus tôt on investit, plus tôt ça rapporte!

 

2.     Mieux vaut acheter que louer

Vrai et faux. Cela dépend, d’abord, du rapport entre le pouvoir d’achat immobilier des ménages et de leur “pouvoir locatif” dans la ville ciblée. Dans les territoires où les prix immobiliers sont élevés, comme c’est le cas à Paris, la location permet d’accéder à des biens aux prestations supérieures à celles qu’on pourrait avoir à l’achat, notamment de plus grandes superficies. Tout dépend également de votre projet de vie : souhaitez-vous rester longtemps dans le même logement ou projetez-vous de déménager dans les années à venir ? Si vous envisagez de partir, mieux vaut peut-être différer votre achat immobilier et acquérir votre résidence principale dans votre région de destination, afin d’éviter, notamment, de régler deux fois les frais de notaire, qui peuvent alourdir le coût global de l’opération. Il faut également prendre en compte les charges qu’induisent un achat immobilier, comme la taxe foncière à acquitter et les charges propriétaire dans les charges communes.

 

3.     Faire appel à un agent immobilier coûte plus cher que vendre en direct

Vrai et faux. Généralement, plus le bien immobilier met du temps à se vendre, moins il se vendra cher. Outre cette dépréciation qui peut advenir avec le temps, un bien immobilier qui ne se vend pas engendre aussi des coûts pour son propriétaire : taxe foncière et charges de copropriétés par exemple.

Un professionnel de l’immobilier aura aussi un marché de possibles acquéreurs plus grand que le vôtre. Parfois utiliser seulement LeBonCoin ou PAP ne suffira pas pour bien vendre votre bien.

Ainsi, même si le professionnel de l’immobilier applique des honoraires, son intervention peut conduire à une commercialisation plus rapide. Surtout dans des territoires où le marché immobilier n’est pas forcément dynamique, et le rapport de force pas à l’avantage des vendeurs. Le professionnel peut aussi vendre le bien en off-market, pour ensuite recourir à une diffusion massive sur les plateformes si l’off-market ne devait pas porter ses fruits. Il va également procéder à une qualification des acquéreurs en amont et vérifier la solidité du financement. Enfin, l’agent ou le mandataire jouera les intermédiaires en cas de négociation pour maximiser les chances d’aboutir à une transaction.

Ne pas passer par un professionnel pour économiser ses honoraires, ça veut dire aussi prendre à sa charge son travail… et c’est du temps ! A vous de voir si le jeu vaut la chandelle.

 

4.     Mieux vaut emprunter la somme maximale quand on achète un bien immobilier

Vrai et faux. Emprunter la somme maximale ou mettre davantage d’apport ? Tout dépend du niveau des taux d’intérêt. En période de taux bas, il peut être plus judicieux d’emprunter au maximum et de placer ses liquidités dans des actifs rémunérateurs. Il est plus raisonnable de se laisser une marge de sécurité pour faire face aux éventuelles dépenses de la vie que de mettre tout son apport : travaux, naissance, mariage, séparation, décès.

5.     L’investissement locatif est une mauvaise idée lorsqu’on n’est pas encore propriétaire de sa résidence principale

Vrai et faux.  Je dirais qu’il faut prendre en compte beaucoup de paramètres (risque, taux d’endettement, capacité de gestion de l’investissement…). En général, il est plus facile de faire son premier investissement avant d’acheter sa résidence principale car son taux d’endettement est encore à 0%. Cependant, les banques préfèrent prêter de l’argent à qui est déjà propriétaire de sa résidence principale (pour une question de risque).

L’avantage de faire un premier investissement, c’est que les revenus locatifs seront ajoutés à votre salaire. Généralement, la banque considère que 80% des loyers versés constituent bel et bien un revenu supplémentaire.

Vous pouvez par ailleurs investir dans un autre lieu que dans la ville dans laquelle vous vivez. Un atout si les prix immobiliers y sont élevés. Misez toutefois sur des marchés qui ne vous sont pas complètement étrangers : quel que soit le domaine, vous aurez davantage de chances de réussir votre investissement si vous vous lancez dans un environnement que vous maîtrisez.

 

6.     Pour mieux vendre son bien, mieux vaut engager des travaux avant sa mise sur le marché

Vrai et faux. Certains acheteurs ont du mal à se projeter. Dans ces conditions, cela peut valoir le coup d’utiliser la technique du home-staging, mais sans engager trop de frais.

Il faut se poser la question suivante : “Est-ce que les rénovations que je vais engager vont permettre d’augmenter la valeur du bien, de vendre plus vite ou d’élargir le champ des acquéreurs potentiels ?”.

Idem pour les travaux d’amélioration énergétique : mieux vaut parfois présenter des devis, et donc “perspective d’amélioration selon les travaux”, plutôt que de les faire réaliser avant son départ. Quitte à ajuster un peu le prix de vente du bien en conséquence.

 

7.     Les enchères immobilières permettent de faire de bonnes affaires

Vrai et faux. Les montants de mise à prix sont généralement inférieurs aux prix du marché. Attention toutefois à ne pas se laisser emporter par le mécanisme de l’enchère et à surpayer un bien par rapport au prix du marché.

 

8.     On revend toujours plus cher que ce qu’on a acheté

Faux. Le jour de l’acquisition, il est difficile de savoir si on fera une plus-value dans le futur. L’évolution des prix immobiliers dépend de très nombreux facteurs : le climat social et économique, les taux bancaires, l’offre et la demande sur le marché à un instant T, la dégradation de l’environnement ou encore l’état du bien. Si des constructions fleurissent autour de votre logement par exemple, cela peut impacter la valeur à la revente. Les villes qui remplacent les anciens bâtiments délabrés par des constructions neuves modifient aussi le marché. Le neuf apporte des prestations supplémentaires par rapport à l’ancien, telles que des balcons ou des parkings :”Si vous avez acheté un bien ancien il y a 20 ans, il ne correspond peut-être plus à la majorité du marché et aux attentes des acquéreurs”.

 

9.     L’investissement locatif est toujours un pari gagnant

Faux. “Tout investissement comporte des risques. Il faut bien acheter, c’est-à-dire à la bonne valeur du marché et le bien approprié à la demande du marché. Poursuivez-vous une stratégie de rendement ? Souhaitez-vous que cet investissement soit aussi défiscalisant ? “Chaque démarche est différente et va nécessiter une étude précise”, insiste-t-elle.

Pour un bon investissement, vous devez comparer toutes les sommes qui sortent et celles qui rentrent, et prévoir de la trésorerie pour supporter les charges ci-dessus et les aléas de la vie : un mauvais payeur, une vacance locative, des travaux inattendus, etc.

 

10. Les dispositifs défiscalisant sont toujours intéressants

Faux. Même… Il existe une panoplie de solutions, comme les lois Pinel, Malraux, Denormandie, Censi-Bouvard, Girardin, LMNP, etc. Chacune présente des “avantages et des inconvénients qu’il faut connaître et mesurer”, rappelle Ludivine Guillot. Par exemple, dans le cadre de la loi Pinel, vous achetez un bien neuf et vous devez respecter “des conditions pour la mise en location”, une durée d’investissement minimum de “6, 9 ou 12 ans” et “un certain montant de loyer”. Le contrat est ferme et vos options de sortie en cours de route sont très limitées. Si vous décidez de revendre avant la fin de l’engagement, l’avantage fiscal est remis en cause et pendant toute cette période vous serez soumis à l’impôt foncier.

L’Etat reprendra avec une main (augmentation des impôts fonciers) ce qu’il vous a donné avec l’autre (crédit d’impôts).

 

11.  BONUS : La bonne affaire se fait à la revente

Faux. La bonne affaire se fait à l’achat. C’est important d’acheter à moins du prix du marché pour être certain de pouvoir revendre plus facilement ou avec de la plus-value lors de la revente.

N’achetez pas sur des coups de cœur que très souvent vous empêchent de voir les vrais défauts du bien.

TMI, c’est quoi et comment la calculer

Connaitre sa TMI, tranche marginale d’imposition est très important pour définir la rentabilité de son investissement.

Essayons de comprendre et démystifier la TMI.

 

C’est quoi la TMI

Il y a plusieurs barèmes d’impôt sur le revenu (11%, 30%, 41% ou 45%). Ils ne sont pas heureusement appliqués à l’ensemble de vos revenus. Ainsi, un contribuable figurant dans la tranche de 45%, ne verse pas 45% de ses revenus au Trésor public.

En France, l’impôt sur le revenu est un impôt progressif : les taux augmentent avec le niveau des revenus et le ministère des finances actualise ces barèmes chaque année en fonction de l’inflation.

Le calcul de ses impôts peut vite s’avérer complexe et fastidieux. Ne vous inquiétez pas si vous vous sentez embrouillé… vous n’êtes pas tout seul !

Commençons par illustrer la différence entre votre taux moyen d’imposition et votre tranche marginale d’imposition (TMI).

Le taux moyen d’imposition est le pourcentage entre l’impôt payé et le revenu globale. Il est donc moyenné dans les tranches d’impositions et vous pouvez le retrouver sur votre avis d’imposition ou sur votre portail impots.gouv.fr

Le TMI est la tranche plus élevée que vous pouvez payer. C’est-à-dire que chaque euro que vous gagnerez en plus chaque année sera taxée à la TMI (plus cotisations sociales) et pas au taux moyen d’imposition !

C’est une énorme différence !

 

Espace à la pratique. Calculer l’impôt sur le revenu

Le barème d’imposition comporte cinq taux d’imposition, chaque taux correspondant à une tranche de revenus. Pour les revenus 2022, les taux d’imposition sont les suivants :

barême de l'impôt 2023 sur le revenus 2022

Barème revu par loi de finance 2023

 

D’abord, il faut calculer le revenu net imposable :

  1. Déterminer le revenu imposable
  2. Déterminer la tranche marginale d’imposition (TMI)
  3. Multiplier le résultat obtenu par le nombre de parts

 

Déterminer le revenu imposable

Le revenu imposable correspond au salaire net imposable auquel il faudra ajouter les autres catégories de revenus tels que les allocations chômage, les pensions, les bénéfices industriels et commerciaux (dont notamment les revenus de locations meublées), les bénéfices non commerciaux, les revenus fonciers…

De ces montants peuvent être retranchés certains abattements, notamment celui de 10 % pour frais professionnels sur les salaires et les retraites ou vous pouvez opter pour le régime réel si vous avez fait des dépenses supérieures à vos abattements dans l’année. On obtient donc le revenu brut global.

Pour calculer le revenu imposable, on enlève certaines charges dites « déductibles » énumérées par la loi (pensions alimentaires, frais de scolarisation, versements épargne retraite…).

 

Déterminer la tranche d’imposition

Faisons l’exemple d’un couple marié avec deux enfants mineurs à charge et un revenu net imposable de 90 000 € en 2022.

Le couple dispose de 3 parts (2 parts pour le couple et une demi-part pour chaque enfant).

Le calcul est le suivant :

  • Diviser le revenu net imposable par le nombre de parts du foyer fiscal (90 000€ / 3 = 30 000€)
  • Appliquer au résultat obtenu le barème progressif de l’impôt. La tranche de revenu jusqu’à 10 777 € est imposée à 0 %, celle jusqu’à 27 478€ à 11 % et celle restante à 30%. On obtient donc un totale de 2 594 €.

déterminer ma tranche d'imposition

 

Multiplier le résultat obtenu par le nombre de parts

Ayant 3 parts, pour calculer le montant total à payer, il faut ensuite multiplier ce résultat par le parts (3 donc). L’impôt sur le revenu du couple correspondra donc à 7 782 € (2 594 € x 3).

 

Taux moyen d’imposition et TMI dans cet exemple

Dans notre exemple :

Le taux moyen est de 8,65% (7 782€ / 90 000€ x 100).

Le taux marginal d’imposition de notre couple est de 30 % : c’est le taux d’imposition appliqué sur la tranche de revenus la plus élevée du couple.

Pour curiosité, la DGFiP (Direction générale des Finances publiques) indique que près de 50 % des foyers figurent dans la tranche à 11 %. Les 40 millions de foyers fiscaux français selon leur taux marginal d’imposition sont distribués comme montré ici :

Nombre de foyers par taux marginal d'imposition

Source : ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance – DGFiP
Statistiques de l’impôt 2021 portant sur les revenus 2020 : https://www.impots.gouv.fr/node/25519

 

Le taux de prélèvement à la source

Depuis le 1er janvier 2019, l’impôt sur le revenu est prélevé à la source. Le prélèvement à la source consiste à faire payer l’impôt en même temps que vous percevez vos revenus au moyen d’un taux appelé taux de prélèvement à la source.

Il ne s’agit ni du taux marginal d’imposition (TMI), ni du taux moyen d’imposition, même si le taux de prélèvement à la source se rapprochera de votre taux moyen d’imposition (à la condition que vous n’ayez pas opter pour un taux de prélèvement personnalisé).

C’est l’Administration fiscale qui détermine votre taux de prélèvement à la source à partir des éléments de votre dernière déclaration de revenus. Vous pouvez le retrouver sur votre espace personnel du site des impôts.

 

 

Pour toutes simulations sur vos impôts, vous pouvez utiliser le simulateur en ligne sur le site des impôts.

Compte bancaire dédié à l’activité LMNP : obligatoire ou pas ?

Vous avez décidé de vous lancer dans votre activité de loueur en meublé non professionnel (LMNP) et cela est une super bonne nouvelle !

Cependant, il faut maintenant régler beaucoup de petites chose, dont le compte courant.

Si vous vous posez la question s’il est nécessaire d’ouvrir un compte bancaire dédié exclusivement à votre activité LMNP, la réponse va dépendre de votre situation.

Au-delà d’une possible obligation, les avantages d’un compte dédié en font une pratique répandue et recommandée.

 

Qu’est-ce qu’un compte bancaire dédié ?

Pour un loueur en meublé, un compte bancaire dédié est un compte spécifiquement ouvert, distinct de son compte courant privé.

Ce compte est destiné uniquement à cette spécifique activité locative en meublé (donc pas pour la location nue classique par exemple). Il permet de recevoir les revenus locatifs et de payer les charges et impôts. Il permettra ainsi de dissocier les dépenses et recettes uniquement liées à l’activité locative, des dépenses privées.

Ce compte bancaire dédié n’est pas nécessairement un compte professionnel mais vous pouvez utiliser un compte particulier ouvert chez une banque en ligne.

Regardez par exemple chez Boursorama ou Fortuneo.

 

Un compte dédié est-il obligatoire pour une activité de location meublée ?

Ça dépend de votre statut.

Toutes les entreprises n’ont pas l’obligation d’ouvrir un compte bancaire dédié.

Pour les sociétés à capital social (EURL/SA/SAS/SARL/SCI…) l’ouverture d’un compte bancaire sera nécessaire et obligatoire au moment de leur création car ce compte permettra de déposer leur capital social et d’immatriculer la société.

Si vous louez en LMNP, vous n’êtes pas dans cette catégorie car vous êtes encore un particulier (Non Professionnel), donc cette obligation ne s’applique pas à vous. Toutefois, la loi Pacte du 22 mai 2019 a fait évoluer la législation en imposant un compte bancaire dédié si les recettes dépassent 10 000 € pendant au moins deux années civiles consécutives.

 

Pour cette raison, si vous exercez en tant que LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel), vous n’avez pas l’obligation légale d’ouvrir un compte dédié, sauf si vos recettes locatives sont supérieures à 10 000 € par an.

 

Avantages d’ouvrir un compte dédié

Même si la loi Pacte n’avait pas été écrite, avoir un compte bancaire dédié à votre activité LMNP est très conseillé.

Voici pourquoi :

Simplifier la gestion économique et financière de votre activité. Vous aurez une vision globale de santé économique de votre activité. Le solde de votre compte est directement visible et vous pouvez vérifier en un coup d’œil l’encaissement de vos loyers ou la situation financière de cette activité.

Assurer un meilleur suivi comptable. Vous simplifierez la vie à votre expert-comptable et il vous sera éternellement débiteur (ok, j’exagère, mais en tous cas ça sera plus simple pour lui). Vous éviterez aussi d’oublier certaines dépenses liées à votre activité.

Grâce aux relevés bancaires, plus aucun oubli de factures, votre comptable pourra identifier les flux financiers pour lesquelles il manque un justificatif.

 

En synthèse, un compte dédié aux activités immobilières facilitera le suivi et les contrôles pour les propriétaires et leurs comptables. Regroupées sur un seul et même compte, les opérations financières seront facilement traçables et les vérifications plus aisées.

 

De même, en cas de contrôle, l’administration fiscale aura également une meilleure visibilité sur votre activité, sur les rentrées et les sorties d’argent. Cela lui permettra de mieux tracer les différentes opérations et d’éviter des soupçons de dissimulation injustifiés. A défaut d’avoir un compte dédié, vous devrez produire vos comptes personnels en séparant les dépenses personnelles des dépenses liées à votre LMNP, ce qui élargira indirectement le périmètre des vérifications de l’administration et les risques de rectifications. Utiliser un compte dédié est donc nettement plus sûr.

 

En conclusion

Au-delà de l’obligation de disposer d’un compte bancaire dédié, celui-ci présente de nombreux avantages. C’est pourquoi, de nombreux loueurs utilisent un ou des comptes dédiés, même sans y être obligé. Cela est d’autant plus vrai pour les loueurs saisonniers, les colocations ou les propriétaires qui possèdent plusieurs biens.

Un compte dédié doit faire apparaitre toutes les opérations liées à l’activité locative et uniquement celles-ci. Un compte qui ne ferait apparaitre que 50% des flux financiers ou qui, à l’inverse, comporterait beaucoup d’opérations personnelles n’aura aucun intérêt. C’est pourquoi nous recommandons :

  • De payer l’ensemble des factures à partir de ce compte et inversement de ne payer aucune dépense personnelle avec ce compte ;
  • D’opter pour un compte dédié avec une carte bancaire afin d’éviter les retraits et paiements en espèces, ou le recours à votre carte bancaire personnelle pour payer des dépenses liées à l’activité locative. En effet, ces pratiques ne permettront pas d’avoir une traçabilité correcte des flux financiers.

 

Je vous invite donc à ouvrir un compte dédié à votre activité LMNP depuis le départ. Si vous souhaitez avoir 100€ offerts lors de votre première ouverture de compte avec une carte bancaire chez Boursorama, merci d’utiliser ce code : ANCA2136