February 2023

Le Cash-flow

Les investisseurs parlent toujours de cash-flow, mais c’est quoi exactement ? Le cash-flow, littéralement flux de trésorerie, recense tous les flux des entrées et des sorties d’argent, considérés pour un même investissement. Grâce au cash-flow, un investisseur sait ce qui rentre et sort de sa poche tous les mois.

C’est un peu comme faire une photo de votre portefeuille à la fin de chaque mois. Le calcul est simple et se résume à soustraire les flux sortants des flux entrants.

Dans les flux entrants, on compte principalement les loyers, auxquels s’ajoutent parfois des crédits d’impôt. Dans les sorties, il faut comprendre toutes les dépenses qui ont trait au bien immobilier.  Parmi ces dépenses, on considère les mensualités du prêt immobilier à rembourser tous les mois, les charges de copropriété, l’entretien du bien, les assurances, les honoraires éventuels de votre expert-comptable et CGA et les impôts et contributions sociales qui seront à payer sur votre activité de loueur. Il ne faut pas oublier les frais d’agence et honoraires notariés à payer le jour de la signature de l’acte d’acquisition.

La mesure du cash-flow constitue donc un bon moyen d’appréhender la solvabilité et la pérennité de votre bien jusqu’à sa revente.

Le cash-flow peut donc être:

  • Positif: Les loyers sont supérieurs à toutes vos dépenses relatives au bien. Une marge de trésorerie sera donc disponible dans votre poche (ou celle de votre société) à la fin du mois.
  • Négatif: Les loyers ne sont pas suffisants à couvrir la totalité des charges et l’investissement vous demandera un apport provenaient de vos économies. Attention! Cela ne veut pas forcément dire que vous êtes en train de faire du déficit foncier! On abordera la thématique du déficit foncier dans un autre article.

Les professionnels de l’immobilier parlent de stratégie de cash-flow pour s’enrichir. Leur objectif n’est pas tant d’attendre une juteuse plus-value à la revente sur un investissement, que d’en tirer déjà de bons revenus complémentaires.

Pourquoi ? Parce que le cash-flow, en immobilier est comme une manne : c’est de l’argent créé avec l’argent des autres, soit celui du crédit, ce que l’on appelle communément l’effet de levier. Une mécanique redoutable qui permet de s’enrichir dans l’immobilier.

Un indicateur financier, dérivé du calcul des cashflows permet de mesurer l’effet de levier du crédit, c’est le calcul du TRI ou taux de rendement interne. Il permet de prévoir un scénario de revente en additionnant les cashflows sur plusieurs années, de manière à savoir quand l’investissement sera remboursé et rentable à la revente. Le TRI fait ressortir les flux sortants provenant soit de l’apport personnel, soit du crédit immobilier, ce qui fait ressortir des ratios plus forts et l’effet de levier, dans le second cas.

Il est donc primordial calculer son cash-flow lors de l’analyse d’un investissement immobilier et vérifier que cela rentre bien dans notre stratégie d’investissement et votre capacité financière présente et future.

L’effet de levier bancaire

Si vous êtes encore en doute si c’est mieux investir dans l’immobilier ou dans un produit financier avec un rendement brut équivalent, c’est probablement parce que vous n’avez pas encore évalué le potentiel de l’effet de levier bancaire.

Grâce à ce levier vous allez pouvoir investir en engageant un apport faible. Mais voyons plus précisément en quoi cela consiste.

La définition d’effet de levier bancaire a ses origines dans la physique. Afin de soulever une masse qui exerce son poids sur le sol, il faut faire usage de la force. Pour cela, si l’on ajoute un bras de levier venant prendre appui sur un pivot, on peut à force égale lever la masse beaucoup plus facilement. On remarque également que plus le bras de levier est long, plus il nous est facile de soulever une masse importante.

Le levier nous permet donc de démultiplier notre force et de soulever des masses bien plus lourdes que celles que nous parviendrions à soulever utilisant notre seule force à nous.

Vous me direz peut-être « Merci, j’ai déjà validé mon bac et je ne veux plus entendre parler de physique. Donc parlons cash ».

Parfait. Voici comment on peut traduire les termes de l’exemple précédent dans le langage de l’investisseur immobilier :

  • Masse : votre bien immobilier
  • Le bras de levier : la banque. La longueur du levier est la durée et le taux du crédit. Plus le crédit est long et le taux bas, plus le bras sera long.
  • La force appliquée au bras : votre locataire avec son loyer et vous-même avec votre éventuel apport mensuel.
  • Le pivot : votre apport initial

Pour donner une première conclusion, plus l’emprunt est important, plus je peux obtenir des revenus de mon investissement importants. De plus le loyer payé par le locataire va aussi permettre de rembourser l’emprunt. Bien entendu, c’est intéressant uniquement lorsque le rendement de base de mon opération est supérieur au taux d’emprunt, soit mon coût supplémentaire pour investir davantage d’argent.

 

Voici un exemple concret :

Vous avez 10.000 euros de cote et vous ne savez pas si les investir dans l’immobilier ou les placer sur un compte épargne a 4% par an.

Vous avez vu un studio de 25m2 à Massy (91) dont le cout total de cet investissement est de 100.000 euros (frais d’agence, banque et frais de notaire inclus).

Projet
Prix de vente du bien  €                     87,660
Frais d’agence  €                       3,652
Frais de notaire [2.5 % ou 7.8%]  €                       6,750
Frais banque
Credit logement  €                          938
Travaux/Architecte
Mobilier  €                       1,000
Cout projet  €                   100,000
Prix d’achat au m2  €                       3,652

 

La banque vous finance 90.000 euros sur 25 ans a un taux de 2%.

Financement
Apport perso  €          1,000
Pret immobilier  €        99,000
Duree du credit [ans] 25
Taux d’interet 2.00%
Mensualite credit [/mois]  €             381
Assurance credit [/mois]  €            6.60

Le loyer hors charge que vous percevrez sera de 500 euros par mois. Une fois payées toutes le charges (impôts, assurances, copropriété, travaux…) et mensualités bancaires, vous ne devriez pas ajouter un centime de votre poche.

En supposant que le prix de l’immobilier sera stable dans les prochains 20 ans et que votre loyer ne monte pas, on peut comparer la performance du compte épargne avec votre investissement immobilier.

Le graphique en haut démontre que, après une première période nécessaire à payer les couts d’acquisition (notaire, banque, agence), un investissement locatif est beaucoup plus rentable qu’un placement sur un compte épargne.

En cas de vente après 120 mois (10 ans), sur le compte épargne on aura 15.000 euros mais en vendant l’appartement au même prix qu’on l’a acheté (87.660 euros), on aura une marge nette de 31.000 euros équivalente à un rendement annuel de 7%.

Voici expliquer la beauté de l’effet du levier bancaire.

Investissez dans l’immobilier locatif et faites travailler intelligemment votre argent, celui de la banque, le tout en vous reposant sur les efforts fournis par vos futurs locataires.